Le 16 décembre 2022, Me Thomas BENAGES déposait, pour le compte de Béatrice Rosen, une plainte devant les juridictions ordinales à l’encontre du Dr Marty.
Il était reproché à ce médecin d’avoir enfreint le code de déontologie médical en véhiculant des propos dénigrants et diffamatoires à l’encontre de Béatrice Rosen, comédienne et chroniqueuse dans l’émission TPMP au moment des faits.
En effet, Béatrice Rosen, avait fait l’objet d’une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux et dans la presse, par ce médecin.
Pour rappel, le 4 décembre 2022, Béatrice Rosen, s’exprimant aussi bien en sa qualité de chroniqueuse que de citoyenne, a posté un message sur son compte Twitter alertant de la pénurie avérée d’amoxicilline.
En réponse, un radiologue, le Dr Clarot, avait ironisé sur cette pénurie puis, dans la foulée, insulté Béatrice Rosen via Twitter. Ce médecin a alors été bloqué pendant 12 h par Twitter, le réseau social l’avertissant qu’il est interdit de se livrer au harcèlement ciblé d’une personne.
Par la suite, le Dr Clarot a dénoncé être victime d’un « raid numérique sur Twitter », dans un article du journal 20 minutes publié le 7 décembre.
C’est alors que le Dr Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML), diffusait un communiqué de presse sous-entendant que Béatrice Rosen serait l’instigatrice de ce cyberharcèlement, ou bien qu’elle n’aurait pas dénoncé les propos virulents, proférées en dessous de ses tweets et même que « au contraire, elle en a rajouté, attisant le feu et la haine de ses followers ».
C’est contre ces propos que Mme ROSEN a déposé plainte devant le Conseil de l’Ordre des Médecins.
Dans sa plainte, Béatrice Rosen a pu exposer que, contrairement à ce qu’affirmait le Dr MARTY, elle a réagi de multiples fois dès le 4 décembre 2022 en indiquant qu’elle « ne cautionne ni n’accepte aucune menace, aucune violence, qu’elle soit envers moi ou autrui » et qu’à aucun moment elle n’a été l’instigatrice d’un quelconque cyberharcèlement ou aurait attisé la haine de ses followers.
La Chambre Disciplinaire de première instance d’Occitanie de l’Ordre des médecins a donné raison à Mme ROSEN dans une décision en date du 11 décembre 2023 considérant que :
« il ressort de la chronologie des évènements survenus les 3 et 4 décembre 2022, qu’en désignant immédiatement Mme Béatrice ROSEN comme l’initiatrice de harcèlement subit par le Dr Clarot, et en la présentant comme appartenant aux milieux extrémistes et/ou complotistes, le Docteur Jérôme MARTY a manqué de la prudence et de la mesure auxquelles le recul et l’étude objective de l’enchainement de ces évènements, de leurs causes et de leurs répercussions auraient du l’inciter. Par suite, il doit être regardé comme ayant manqué à l’obligation de moralité à laquelle l’obligent les dispositions de l’article R.4127-3 du code de santé publique (…) il y a lieu de prononcer envers le Dr MARTY un blâme pour manquement aux obligations déontologiques ».
Par cette sanction particulièrement sévère à l’encontre du Dr MARTY, la chambre disciplinaire vient rétablir une vérité : à aucun moment Béatrice Rosen n’a été l’instigatrice d’un quelconque cyberharcèlement ou aurait attisé la haine de ses followers.
Au contraire, c’est bien elle qui a été victime de diffamation et de dénigrement pour avoir osé dénoncer une pénurie d’amoxicilline…pénurie, qui fait de nouveau la une de certains journaux un an après la dénonciation de Mme ROSEN.
Le 13 décembre 2023
Thomas BENAGES
Avocat Associé